Une nuit sous tente au son des hyènes – Rwanda #1

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Enfilez vos pantalons Kakis, on part barouder !! À la découverte du Rwanda et de son parc national, j’ai nommé l’Akagera !

Les filles on oublie son maquillage et son sèches-cheveux… On leur préfère un bon savon désinfectant et un jerricane de 20l d’eau histoire de se prendre un semblant de douche… Ha vous vouliez de l’aventure.. Vous allez en avoir !!

C’est comme ça qu’on s’est retrouvés avec un 4*4 rempli à craquer (tentes, matelas, bidons d’eau, réchaud, vaisselle, bouffe, boissons, et j’en passe) pour partir 3 jours à la rencontre d’une faune sauvage étonnante. Au départ de Kigali (capitale du Rwanda) on a mis deux heures 30 pour rejoindre le Nord du parc (je vous passe l’épisode, où, à la pompe à essence à mi-chemin on s’est retrouvés avec la clé cassée dans le contact). Une fois arrivés au Parc, on va payer l’entrée et les nuitées (encore un des rares parcs d’Afrique ou les tarifs sont plus que raisonnables). Après ça on s’enfonce dans la brousse. Nous sur le toit de la Jeep, mon frère au volant et nos yeux réglés en mode Sniper.

Les paysages sont magnifiques, on traverse des plaines, on grimpe des montagnes, on longe des lacs.. Autant de facettes qui nous transportent vraiment au coeur d’une Afrique luxuriante! Après quelques minutes de trajet, on arrive dans la fameuse plaine de l’Akilala… Vous avez tous vu le Roi Lion? Et bien vous serez plongés en plein dedans !! Vous vous retrouverez face à des immense plaines où cohabitent buffles, impalas, topis, zèbres, vautours… Vous ne saurez même plus où donner de la tête, c’est juste fantastique !! On pourrait passer des heures à observer une girafe avec son girafon en toute discrétion, moteur coupé, souffle coupé aussi, devant la beauté de cette Nature préservée dans son état sauvage. En continuant de rouler vous arriverez à la plaine de la Mouana, outre le gibier vous aurez surement la chance d’apercevoir des yeux timides sortants de l’eau.. Des famille entières d’hippopotames avec lesquels vous échangerez des regards passionnés et craintifs. Vous pourriez également être surpris par un claquement sourd dans l’eau, le temps de vous retourner vous apercevrez peut-être une queue de crocodile s’effaçant dans les marrais. En continuant de rouler vous serez amusés par les babouins et les grivets jouant à se chamailler dans les herbes folles. Avec beaucoup de chance vous pourriez même tomber face à un (plusieurs?) éléphant(s) à la sortie d’un virage. On se sent alors tellement petits face à ce mastodonte qui nous toise du haut de son immensité. Petite montée d’adrénaline quand on se rend compte qu’il commence à vouloir nous chasser de son territoire. Alors le meilleur conseil reste de ne pas se démonter!! On fait mine de vouloir le charger à notre tour (dans une fausse assurance) .. Et ni une ni deux le voilà déjà s’engouffrant dans les buissons et nous poussant un soupir de soulagement !

Voilà que déjà la nuit tombe (18h), on se dirige vers le site de campement à Mutumba. On ramasse le bois pour faire le feu, on s’installe. Les tentes espacées en triangle (pour laisser le passage à quelques visiteurs nocturnes). On se lance des regards inquiets à chaque craquement de branches, on se tait dès qu’on entend un bruit suspect, on spotte à la Maclight régulièrement à la recherche d’yeux dans la nuit. On se sent juste tout petits, à la merci de ce monde qui ne nous attend pas. Et puis enfin, on discerne le cri d’une hyène.. On frissonne, on rigole.. On est partagé entre peur et excitation. On parle plus doucement, en buvant notre verre, collés au feu. Et là ça recommence, ça s’approche. On se tait, on spotte.. On ne voit rien, on se détend. Et après ça vous prend aux tripes, un ricanement tonitruant ! On se fige, c’est à côté. On prend notre courage à deux mains, on s’enfonce doucement dans la nuit noire, entourés de cette vie sauvage (ce qui est évidemment fortement déconseillé de faire!!!) … On s’agrippe les uns aux autres.. On entend des pas sourds. On dirige le spot. Et là on se retrouve face à une hyène. C’était magique et terrifiant à la fois. Je revois encore mon frère crier pour la chasser (bénévole dans le parc depuis 2ans il savait comment réagir), moi j’avais un rire nerveux et Papa Ours était terrifié. Elle s’enfuit.. On rigole, on s’extasie, loin de toute conscience du danger… On retourne tranquillement s’installer autour de notre feu.. Et on va se coucher boostés à l’adrénaline mais loin d’être sereins !

On passe une nuit bercé par le cri des hyènes, par des frottements étranges à la tente, par des bruits de pas, par une lune timide, à se réveiller mutuellement par un “t’as entendu toi aussi???”..

Et le lendemain matin, tout est déjà oublié.. On se réveille face à une plaine déjà pleine de vie.. En se disant simplement qu’une nouvelle journée pleine de surprise s’offre à nous… On plie nos tentes, on éteint le feu et on part, direction le Sud du parc !

Aurons-nous la chance de croiser un léopard?? La suite demain, héhé.

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6 thoughts on “Une nuit sous tente au son des hyènes – Rwanda #1

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